Qui n’a jamais levé les yeux au ciel après avoir découvert un chewing-gum collé au fond d’un pantalon préféré, incrusté dans les bouclettes d’un tapis moelleux ou dissimulé dans un repli du canapé ? Chez moi, c’était un goûter d’anniversaire un peu trop festif qui s’est terminé avec une trace collante sur le velours bleu nuit de mon canapé. Et si vous êtes là, c’est sûrement que, vous aussi, vous cherchez une solution à ce fléau des temps modernes.
Je vous rassure tout de suite : qu’il s’agisse d’un accident d’enfant, d’une maladresse entre amis, ou d’un chewing-gum farceur oublié dans une poche, il existe des astuces simples et efficaces pour le faire disparaître comme par magie. Le tout, sans abîmer vos tissus chéris.
Alors, munissez-vous de quelques glaçons, d’un soupçon de patience et d’une bonne dose de douceur : nous allons voir ensemble comment redonner à vos surfaces leur éclat immaculé, selon la matière.
Comment enlever un chewing-gum sur un canapé :
Ah, le canapé… Ce cocon de douceur qu’on retrouve avec bonheur après une longue journée. Mais entre un film partagé en famille et une soirée tapas improvisée, il n’est pas rare que des incidents surviennent. Et quand un chewing-gum se glisse (ou plutôt s’incruste) dans ses coutures, on panique un peu.
Sur un canapé en tissu :
Voici la méthode douce mais redoutablement efficace :
- Le glaçon, votre meilleur allié : Placez quelques glaçons dans un sachet plastique hermétique (un petit sac de congélation fait parfaitement l’affaire). Appliquez ensuite ce sachet sur le chewing-gum pendant une dizaine de minutes. Le froid va durcir la gomme, la rendant facile à décoller délicatement avec une spatule ou le dos d’une cuillère. On évite bien sûr les objets tranchants !
- Frotter doucement : Une fois le plus gros retiré, utilisez un chiffon doux imbibé d’eau savonneuse pour éliminer les résidus. On peut aussi ajouter une goutte de vinaigre blanc si besoin, mais sans frotter trop fort pour ne pas altérer le tissu.
- Le petit plus de Mathilde : J’adore glisser quelques gouttes d’huile essentielle de lavande à la fin du nettoyage — c’est mon petit rituel pour effacer jusqu’au souvenir de l’incident !
Sur un canapé en cuir :
Le cuir demande des précautions douces, comme un livre ancien ou une photo d’enfance.
- Évitez le glaçon directement sur le cuir ! Utilisez le même principe que précédemment mais veillez à intercaler un linge fin entre le sachet de glaçons et la surface pour éviter les marques de condensation.
- Une fois durcie, retirez la gomme avec délicatesse. S’il reste des traces, un coton-tige imbibé d’huile végétale (olive ou amande douce) pourra faire des merveilles. Essuyez ensuite à sec et terminez avec un lait pour cuir nourrissant pour lui redonner patine et souplesse.
Quid du tapis emmêlé ?
Un bon tapis, c’est un peu comme un souvenir posé au sol. Il habille, il soulage les pas, il garde la mémoire des bons moments… et parfois, aussi, celle d’un chewing-gum !
Le meilleur ami ici aussi ? Le froid. Vraiment. Toujours.
- Utilisez le sac de glaçons comme vu précédemment pour durcir la gomme incrustée.
- Grattez doucement avec une cuillère ou une spatule en bois. Le chewing-gum vient souvent en petits morceaux, il faut prendre son mal en patience… et peut-être se remémorer une chanson douce pour alléger l’instant !
- S’il reste des traces grasses, saupoudrez un peu de bicarbonate de soude et laissez reposer une heure avant d’aspirer doucement. Résultat : un tapis tout frais, presque comme neuf.
Mon astuce personnelle ? Pour un tapis en fibres longues, utilisez une vieille brosse à dents humide pour ne pas laminer les poils. Cela permet de faire partir les résidus sans casser les fibres.
Un vêtement taché ? On ne jette surtout pas !
Parfois, c’est en voulant glisser la main dans une poche de jean qu’on découvre l’intrus collant. Ou encore en sortant un t-shirt d’une pile de linge propre. Heureusement, il y a toujours un espoir de sauver nos textiles préférés.
Le congélateur, l’astuce inattendue :
- Pliez le vêtement taché sans que le chewing-gum ne touche d’autres parties.
- Placez-le dans un sac plastique puis laissez-le au congélateur pendant environ deux heures.
- Une fois la gomme bien durcie, grattez ou cassez-la tout simplement. Elle se détache comme une feuille d’automne sèche sous les doigts.
Et si c’est un tissu qui ne supporte pas le froid ? Utilisez le glaçon en direct. Ensuite, appliquez un peu de vinaigre blanc tiède sur un chiffon pour supprimer les éventuelles traces. Certaines personnes optent aussi pour un peu d’alcool à 70°, mais toujours en petites touches et sur un coin peu visible d’abord.
Pour les tissus délicats, comme la soie ou la laine, je recommande néanmoins d’emmener le vêtement au pressing — il ne faut pas jouer avec les robes de baptême ou les chemisiers en soie Chanel trouvés en vide-grenier, pas vrai ?
Quelques astuces bonus pour tous les cas (et pour les plus curieux)
Si jamais votre envie de tester dépasse les frontières du glaçon, sachez qu’il existe d’autres astuces, à utiliser avec précaution et test préalable :
- La chaleur contrôlée : Vous pouvez chauffer légèrement le chewing-gum à l’aide d’un sèche-cheveux (sur un vêtement par exemple), ce qui peut le ramollir pour pouvoir le décoller avec une bande adhésive ou un couteau à beurre. Mais cette méthode demande doigté et rapidité, surtout sur les matériaux fragiles.
- Le beurre de cacahuète : Oui, vous avez bien lu ! L’huile qu’il contient aide parfois à décoller certaines gommes sur les textiles. Appliquez une petite quantité sur le chewing-gum, frottez, puis lavez le vêtement normalement. Attention cependant aux taches grasses secondaires… Et à réserver aux matières lavables !
- L’huile d’eucalyptus ou de citron : À manipuler avec précaution, ces huiles peuvent aider à ramollir les restes de chewing-gum, tout en laissant un parfum divin. Mais elles sont déconseillées sur les surfaces fragiles et toujours à tester avant.
Ce que j’en retiens (et peut-être vous aussi)
En déco comme dans la vie, chaque tâche ou accroc est une parcelle d’histoire. Un chewing-gum oublié, c’est souvent le reflet d’un moment d’insouciance, d’enfance, de partage (ou d’un film si captivant qu’on en omet les règles de politesse). Et c’est aussi l’occasion de se reconnecter avec son intérieur, de le soigner avec amour, comme on panse un petit bobo.
Que ce soit sur le canapé où l’on s’endort en douce, le tapis moelleux qui a accueilli tant de jeux d’enfants ou ce chemisier qu’on ne sort qu’aux grandes occasions, chaque objet de la maison mérite cette attention, ce souffle de tendresse dans notre quotidien.
Et vous, avez-vous déjà eu une aventure collante à raconter ? Ou peut-être une astuce de grand-mère méconnue pour faire face à ce genre de situations ? Je serais ravie de lire vos anecdotes dans les commentaires — et qui sait, y trouver moi-même une nouvelle histoire à raconter.
Avec douceur,
Mathilde